Faut-il s’affranchir des codes d’écriture ?

Ce blog, rédigé par Kun, exprime uniquement ses opinions et non forcément l’avis et les opinions de StoryForge. 

Stephen King avec Shining, Madame de Bovary par Flaubert ou encore Baudelaire, ces auteurs réputés ont un point commun : ils ont cassé les codes de leur genre littéraire respectif. Mais d’abord, en quoi consistent exactement ces codes ? 

étagères de livres fixées au mur

Vous les connaissez souvent sans même vous en rendre compte, appris à force de lectures. Ce sont les grands incontournables dans un genre : la romance se veut centrée sur une histoire d’amour entre les protagonistes en relayant toute autre intrigue/personnage au second plan tandis que le thriller se veut une exploration psychologique de l’antagoniste provoquant des émotions fortes (type adrénaline) chez son lecteur. Les critères généraux sont souvent les mêmes entre chaque livre d’un même genre, ce qui permet de le choisir en fonction de ce qu’on espère de sa lecture. 

Les codes ont cela de rassurant qu’ils définissent des limites d’écriture et un lectorat qui espère trouver ce qu’il recherche. Par exemple, la romance doit apporter une satisfaction émotionnelle chez le lecteur, ce qui limite les choix de fin. (Les catégories ont aujourd’hui évoluées mais par principe une romance se termine sur une fin heureuse où les gens bien sont récompensés et les méchants sont punis). Une maison d’édition choisira plus facilement un livre qui respecte les codes de son genre qu’un livre qui se veut plus original. 

Pourtant notre monde évolue en permanence, nos codes ne devraient-ils pas les suivre ? 

Lorsque King publie Shining, son troisième roman, celui-ci reste une semaine dans le New York Times Best Sellers, à la huitième place, devenant son premier roman best-seller. King a pourtant tenté une nouveauté : l’exploration psychologique de son personnage, au sein d’un roman d’horreur. Et celà lui a réussi. Pour autant, il y a une certaine manière de casser les codes d’un genre. 

Prenez le film Don’t Look Up, Déni Cosmique. Il est classifié comme comédie dramatique, mais il est surtout une satire des films catastrophes. Alors qu’une météorite est sur le point de s’écraser sur la Terre, on étudie les réactions de différents types de personnages dans notre ère actuelle. Le film raconte le déni, l’influence des médias et réseaux sociaux, pointe du doigt les scientifiques non écoutés. Dans ce genre, tout le monde prend la menace très au sérieux et on voit plutôt un film dramatique, à ambiance sinistre. Don’t Look Up a surtout évolué avec nous. Il dépeint une réalité sur le réchauffement climatique qui n’existait pas à la naissance du genre film catastrophe. C’est cette évolution pour se rapprocher de notre temps qui lui vaut sa célébrité malgré son écart face à ce genre. 

Alors que faire ? Choisir la sécurité en respectant les codes ou s’aventurer en dehors des sentiers battus pour dépeindre une autre façon d’écrire ? Il n’y a pas de bonne réponse et le meilleur moyen de savoir ce qui plaît est d’en discuter avec ses lecteurs, voir comment ils apprécient votre livre. StoryForge et ses cercles d’auteurs vous permet de trouver des lecteurs et des auteurs concernés par votre genre, là pour discuter et débattre avec vous de l’orientation de votre livre. N’oubliez pas avant tout de bien connaître et comprendre les codes d’un genre, peu importe le chemin que vous prendrez après. Après tout, ils existent encore pour une raison.

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